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Communiqué de Presse

Dans le cadre de sa campagne internationale contre le régime antidémocratique de Paul Biya, le CODE a mené les 27 et 28 avril à Bruxelles, en Belgique, un certain nombre d’activités dont une séance de travail avec l’Union Européenne, une conférence débat sur la situation politique actuelle au Cameroun et un renouvellement des instances dirigeantes du Collectif.

I/          RENCONTRE AVEC

LA COMMISSION

EUROPEENNE

Le vendredi 27 avril 2005, une délégation du Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de

la Diaspora

(CODE) a tenu une importante séance de travail, à Bruxelles, avec la responsable du Desk Cameroun à

la Commission Européenne.

Les entretiens ont porté sur la mascarade électorale en cours au Cameroun, sur les violations massives des droits humains notamment vis-à-vis de la jeunesse, sur la lutte contre la corruption, et le règne de l’impunité (Ci-joint, l’intégralité de la lettre adressée au président de

la Commission

Européenne

à cette occasion).

Au cours de cet entretien, la délégation du CODE, composée de MM. Tene Sop, Moise Essoh et Patrice Ndjoumi, a particulièrement insisté sur les conditions de fraudes généralisées qui entourent l’organisation des élections législatives et municipales du 22 juillet 2007, et a demandé aux autorités européennes de dénoncer cette mascarade, de refuser d’envoyer des observateurs pour ces prétendues élections et d’appuyer les revendications du peuple camerounais pour la mise en place d’une Commission Electorale Nationale indépendante (CENI) de l’administration et du président de la république. La délégation du CODE a aussi manifesté son étonnement devant l’attentisme qui caractérise de l’UE face aux graves violations des droits humains et des principes démocratiques par le régime antinational de Paul Biya. Elle a enfin demandé que :

v      l’UE mette en application les dispositions de l’article 96 de l’accord de Cotonou qui prévoient un régime de sanctions à l’encontre des gouvernements corrompus, illégitimes et antidémocratiques comme celui du Cameroun.;

v      les biens et les avoirs bancaires des membres du régime camerounais accusés ou soupçonnés de corruption et/ou de détournements de deniers publics soient saisis en Europe ;

v      l’UE soutienne le CODE dans son exigence d’annuler le processus électoral en cours, jusqu’à la publication des résultats du 3ième Recensement Général de

la Population

et la mise en place d’une véritable CENI ;

v      l’UE exige du régime camerounais qu’il appréhende et juge les coupables des assassinats des étudiants de Buéa et qu’il prenne en charge d’une manière urgente les problèmes de la jeunesse camerounaise, à tous les niveaux.

En réaction aux doléances du CODE et comme pour réfuter l’accusation d’attentisme, la représentante de

la Commission

a indiqué que « le Cameroun est l’un des rares pays ACP qui a connu une suspension depuis 2004, des appuis budgétaires de l’U.E, d’un montant de 87 millions d’euros, pour « mauvaise gouvernance et système opaque de gestion des finances publiques »». En ce qui concerne les violations des droits humains et les violations des principes démocratiques, la représentante de

la Commission

a soutenu que l’accord de Cotonou a prévu, avant d’éventuelles sanctions, « un dialogue politique entre les parties » et qui selon elle, se déroule tous les six mois entre le Ministère des Relations Extérieures du Cameroun et

la Délégation

de l’UE à Yaoundé. La délégation du CODE a dénoncé que ce fameux dialogue politique ne soit pas ouvert aux organisations de la société civile au Cameroun et que ses conclusions ne soient jamais rendues publiques. Sur les conditions frauduleuses d’organisation des élections du 22 juillet, la responsable du desk Cameroun a dit partager les «appréhensions et les doutes exprimés par le CODE sur la transparence de ce scrutin » avant de «regretter que « Election-Cameroon » (ELECAM) ne soit pas immédiatement fonctionnelle et que sa mise en œuvre ait été remise à plus tard ».

La Délégation

du CODE a toutefois tenu à préciser que, même avec un ELECAM fonctionnel, les fraudes grossières qui entourent le double scrutin du 22 juillet 2007 n’auraient pu être évitées. Etant entendu que M. Biya tient à se donner une écrasante majorité au Parlement, dans la perspective d’une modification de la constitution lui permettant de confisquer le pouvoir en annulant la limitation du nombre de mandats présidentiels !

II/         CONFERENCE DEBAT SUR

LA DIASPORA ET

LES ELECTIONS AU CAMEROUN

Le samedi 28 avril 2007, s’est tenue à l’Espace Matongé, en présence de nombreux Camerounais et Africains, une conférence-débat sur la problématique des élections au Cameroun et la question du vote des Camerounais de

la Diaspora.

Auparavant

, le public a pu suivre avec un intérêt particulier la projection de « Mascarade », un film sur les élections présidentielles de 2005 au Togo, qui dépeint très bien la tragi-comédie des prétendues élections dans des dictatures néocoloniales françafricaines comme le Cameroun, le Togo, le Tchad, le Congo, etc... Les représentants des Diaspora Sénégalaise et Gabonaise à Bruxelles, invités comme intervenants, ont fait partager aux camerounais leurs expériences en ce qui concerne le vote de la diaspora.

Les participants à la conférence-débat en ont profité pour dénoncer le «one man show» grotesque du RDPC qui vient de paralyser pendant 3 semaines, les ambassades et consulats du Cameroun en Europe en particulier, au nom du « renouvellement des organes de base» de ce Parti-Etat. Le CODE appelle à un égal traitement de toutes les forces politiques du Cameroun, car lorsque les partisans du CODE et des partis d’opposition souhaitent dénoncer, dans les ambassades du Cameroun, les assassinats d’étudiants sur le campus de Buéa ou revendiquer une CENI et le droit de vote de

la Diaspora

, ils sont systématiquement victimes d’ostracisme et de persécutions de la part des ambassadeurs-RDPC en furie.

Au terme d’une discussion animée, les participants ont été unanimes pour constater que les conditions dans lesquelles se préparent les élections au Cameroun sont loin d’être démocratiques, et que les dispositions légales ouvrant le droit de vote aux Camerounais de

la Diaspora

doivent être prises concomitamment à la mise en place d’une véritable CENI.

Le CODE lance donc un appel à toutes les forces politiques et à tous les Camerounais afin qu’ils ne se rendent pas complice de la vaste escroquerie électorale en cours et appelle au boycott actif des élections du 22 juillet 2007.

Le CODE appelle toute la diaspora démocratique et patriotique camerounaise à se mobiliser de toute son énergie, partout où elle se trouve et par tous les moyens, pour faire pression sur le régime camerounais afin que ce dernier annule le scrutin en cours, publie les résultats du recensement général de 2005, et mette en place une véritable CENI.

III/        RESTRUCTURATION DU CODE

En marge de ces activités organisées à Bruxelles, le samedi 28 avril 2007, il a également été procédé à un renouvellement du Comité de coordination du CODE. Ainsi, le Dr Moise Essoh a été désigné par consensus et conformément au principe de rotativité, nouveau Secrétaire Exécutif (SE) du CODE pour une durée d’un an en remplacement du Camarade Tene Sop du CNR-MUN, qui demeure membre du Comité de Coordination, de même que les camarades Titti Dingong de l’UPC, Dr Patrice Ndjoumi du CFM, Zintchem Luc Magloire de CFD et Mme Ateba de DFD. Le nouveau Secrétaire Exécutif a appelé à une intensification des actions dans le cadre du CODE et à la mobilisation de tous les Camerounais de

la Diaspora

, pour contribuer à un véritable changement progressiste au Cameroun, en chassant du pouvoir le régime corrompu de M. Biya. Moise Essoh a ensuite, rendu un hommage appuyé à son prédécesseur pour son action et son dévouement à la tête du CODE depuis sa création en Décembre 2003.

Le CODE invite d’ores et déjà les Camerounais et les amis du Cameroun à rester mobilisés pour le mois de mai, à Paris et à Bruxelles, afin de manifester contre la mascarade électorale en cours, pour la mise en place d’une CENI et pour le droit de vote des Camerounais de

la Diaspora.

La lutte continue !

Fait à Bruxelles, le 29 avril 2007

Pour le Comité de Coordination du CODE,

Tene Sop G.                                                                          Dr Moise Essoh

Contacts :

E mail : comitedesuivicode@yahoo.fr