Déclaration du CODE à l’occasion de la manifestation organisée le 29 juin  à l’Ambassade du Cameroun en France contre la Mascarade électorale du 22 juillet 2007 au Cameroun

Cameroun : Les Elections se suivent et se ressemblent. Non à la mascarade électorale du 22 juillet au Cameroun !!!

Le courant politique anti-national qui a été installé au pouvoir au Cameroun depuis 1958, par la France, est déterminé à se maintenir au pouvoir par tous les moyens, et ce, contre la volonté du peuple camerounais. Depuis 1960, les élections se suivent et se ressemblent : elles ne sont donc devenues au Cameroun qu’une simple formalité permettant au régime néo-colonial de se reproduire et de se donner une pseudo-légitimité démocratique.

Les élections législatives et municipales qui auront  lieu le 22 juillet 2007 au Cameroun ne dérogeront pas à cette règle : sans Commission Electorale Indépendante, sans bulletin unique, sans candidatures indépendantes, et sans le droit le vote pour les camerounais de la diaspora, etc., elles ne seront ni libres ni démocratiques ! Les résultats du 3e Recensement Général de la Population et de l’Habitat réalisé depuis Novembre 2005 confisqués par la présidence de la république alors qu’ils sont la base sur laquelle doivent être fait le découpage électoral et l’attribution du nombre de sièges par circonscription électorale ! Le découpage électoral actuel est foncièrement inique car il ne repose sur aucune réalité démographique et donne aux régions prétendument acquises au régime criminel au pouvoir, plus d’élus qu’elles n’en ont droit !

Les résultats du double scrutin du 22 juillet circulent d’ailleurs, en ce moment, dans tous les états-majors politiques au Cameroun et donnent le RDPC largement vainqueur avec une majorité écrasante de 158 députés sur 180 et 302 communes sur 362.

Depuis plusieurs années, le CODE tout comme des partis politiques et des organisations de la société civile revendiquent une réforme totale du système électoral camerounais par la mise sur pied d’une véritable Commission Electorale Indépendante qui organisera les élections depuis les inscriptions sur les listes électorales jusqu’à la proclamation des résultats. Le régime illégitime RDPC s’y est toujours refusé en multipliant des subterfuges et des faux-fuyants par la création de gadgets électoraux, toujours inféodés au pouvoir.

Les camerounais de l’étranger, que nous représentons, demeurerons arbitrairement spoliés de notre droit de vote par le régime dictatorial RDPC qui refuse d’organiser la tenue du scrutin dans la Diaspora.

Les élections législatives et municipales du 22 juillet ne seront donc, comme toutes les autres élections organisées au Cameroun depuis le retour au multipartisme en 1991, qu’une parodie d’élection dont le principal enjeu pour le dictateur Paul BIYA, est de se donner une majorité écrasante qui lui permettrait par la suite de tripatouiller la constitution pour se représenter à l’élection présidentielle de 2011 et ainsi, demeurer président à vie du Cameroun! L’heure est grave, il faut faire quelque chose !!!

Le CODE appelle tous les patriotes et démocrates camerounais, ainsi que les ami(e)s du Cameroun, à se mobiliser pour faire barrage à cette escroquerie politique en la dénonçant et en la condamnant.

Le CODE demande à tous les partis politiques camerounais qui se réclament encore de l’opposition, de refuser radicalement de se rendre complice de la mascarade du 22 juillet et de servir de caution et d’alibi démocratiques à Paul Biya et à son régime catastrophique, en boycottant purement et simplement cette tragi-comédie d’élections ;

En tout état de cause, le CODE a adopté depuis 2004 une position très claire sur les élections organisées au Cameroun par le régime anti-national au pouvoir : toute élection organisée au Cameroun sans une Commission Electorale Indépendante et sans le vote de la Diaspora camerounaise sera considérée comme nulle et de nulle effet et les  institutions qui en seront issues seront combattues avec virulence et  par tous les moyens, jusqu’à leur renversement ;

Le CODE Réitère son appel lancé en décembre 2003 à Bruxelles, à toutes les forces progressistes du Cameroun en faveur une démarche unitaire et populaire forte, seule capable d’imposer à Mr Biya, des conditions d’une alternance politique au pouvoir, plutôt que de s’accrocher se façon quasi-obsessionnelle à un électoralisme chimérique qui fortifie le pouvoir tyrannique néocolonial de Paul BIYA plutôt que de le fragiliser et de le renverser.

La lutte continue,

Unis et solidaires, pour la Patrie et l’Afrique, nous vaincrons.

Pour le Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora (CODE)

Conseil National pour la Résistance – Allemagne : Tene Sop

Campaign for Freedom and Democracy – Angleterre: Zintchem Luc Magloire,

UPC – Benelux et France : Titti Dingong et Dr Moise Essoh

Cercle Félix Moumié – Belgique: Dr Patrice Ndjoumi

Diaspora pour la Démocratie et le Développement (DFD) – France/ Mme Ateba Bidjang Clotilde

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