« Biya
a gagné une bataille, mais il ne gagnera pas la guerre ! »
Le jeudi 10 avril 2008, l’autocrate Paul Barthélemy Biya bi Mvondo a
finalement accompli son crime, prémédité de longue date contre le peuple du
Cameroun et contre la démocratie dans notre pays. Il a unilatéralement
tripatouillé la constitution du 18 janvier 1996 pour se maintenir à vie au
pouvoir. Malgré la forte opposition manifestée par le peuple camerounais lors
du soulèvement populaire de février, et en dépit des appels internationaux pour
un large débat national sur la constitution, Paul Barthélemy Biya est passé en
force, massacrant au passage plus de 200 camerounais et jetant en prison des
milliers d’autres !
Pour éviter toute contestation de son crime, le tyran sanguinaire a
préalablement quadrillé le pays avec ses chars et réquisitionné l’armée pour
réprimer la population en cas de manifestations !
Pour « récompenser » les députés illégitimement
« élus » en juillet 2007 d’avoir cautionné son viol de la démocratie,
ils les gratifiés d’avantages divers en nature et en espèces.
Cette tentative de confiscation du
pouvoir le dictateur Paul Biya est totalement inacceptable et le CODE ne
l’accepte pas.
Des jours sombres s’annoncent pour
le Cameroun, et le CODE prendra toutes ses responsabilités et toute sa place
dans les luttes multiformes que le peuple camerounais ne manquera pas de faire
éclater dans un proche avenir, malgré la répression et la dictature du régime RDPC-Biya.
Le CODE prend à témoin la « Communauté internationale » du
hold-up constitutionnel de M. Paul Barthélemy Biya, et regrette que celle-ci se
manifeste toujours trop tard quand des conflits, pourtant évitables, ont déjà
mis les pays à feu et à sang..
Dans le cadre de son offensive diplomatique, une délégation du CODE a
d’ailleurs été reçue, le mercredi 09 avril à la Commission Européenne. Au cours
de cette rencontre, le CODE a fermement dénoncé l’attentisme de la
« communauté internationale » et a demandé que l’Union européenne
suspende toute coopération avec le régime criminel de Paul Barthélemy Biya, à
la suite du massacre des populations civiles en février et de la modification
antidémocratique de la constitution.
Au peuple camerounais, le CODE demande de ne pas se laisser abattre par
cette nouvelle catastrophe qui lui est tombé dessus, car la lutte ne fait que
commencer. Le CODE demande à la jeunesse camerounaise de se tenir prête pour de
nouveaux challenges.
Le CODE appelle toutes les forces de changement réel à prendre la véritable
mesure de ce qui s’est passé ce 10 avril 2008 au Cameroun et à s’engager dès á
présent dans la construction d’un cadre politique viable pour donner la riposte
appropriée à la confiscation du pouvoir que Paul Barthélemy Biya vient
d’opérer. Le peuple Camerounais vient de vivre une sombre page de son histoire
politique, mais la guerre pour la véritable indépendance du Cameroun et pour
l’amélioration du niveau de vie et pour la démocratie n’est pas terminée. Une
nouvelle phase de cette guerre vient de commencer.
Biya a gagné une bataille, mais il ne gagnera pas la guerre. !
Fait à Bruxelles, ce 15 avril 2008
Le Comité Exécutif du CODE :
Dr Moïse ESSOH (Secrétaire Exécutif) - UPC (Union des Populations du Cameroun)
M. TENE SOP - CNR/MUN (Conseil
National de la Résistance – Mouvement Um Nyobiste)
Dr Patrice NDJOUMI - CFM (Cercle
Félix Moumié)
Luc Magloire
ZINTCHEM - CFD (Campaign For Democracy)