Le tout nouveau ministre camerounais de la communication fait partie de la délégation officielle qui accompagne le chef de l’Etat Paul Biya en France depuis mardi dernier.Issa Tchiroma porte d’ailleurs très haut la voix de cette délégation africaine qui séjourne officiellement en terre française. Dans une sortie médiatique bien musclée, Issa Tchiroma a méconnu l’existence des actions de la diaspora camerounaise dite dissidente. Parlant de la manifestation du CODE, un mouvement qu’il n’a pas désigné nommément, Issa Tchiroma  a déclaré sur les ondes de radio Siantou, un média local, que :’’Je vous assure qu’il n’a été question que de bluff’’.

Pour celui qui s’opposait encore à Paul Biya il y a quelques semaines, tout est rose au sein de la délégation camerounaise pour l’instant. Bakari Tchiroma a par ailleurs expliqué à demi-mot que la délégation avait eu vent d’un projet de jet de tomates avariés et d’œufs pourri sur leur cortège. Projet qui n’est qu’illusion pour l’instant.

Le ministre ne serait pas au courant de la rencontre entre parlementaires français et membre de la  branche du CODE que dirige Moïse Essoh. Rencontre intervenue mardi soir au palais Bourbon. Cette méconnaissance pourrait tout de même lui être concedée quant on sait que les médias français, traditionnellement à l'affût lors des visites présidentielles en France, passent le séjour de la délégation camerounaise sous silence pour l'instant.

La vigilance des forces de sécurité française a en revanche été saluée par ‘’le porte parole’’ de la délégation camerounaise. Tchiroma précise : ‘’Nous avons eu droit à un accueil triomphal’’. Le ministre a surtout évoqué l’enthousiasme de ceux des camerounais qui se sont mobilisés pour recevoir leur chef d’Etat à Paris et à Bordeaux.

Petit détail important tout de même, les camerounais de la diaspora dont-il est question dans les propos du ministre africain ne savent pas comment l'on choisit démocratiquement un chef d’Etat. Ceux-ci n’ont tout simplement pas le droit de vote, encore moins celui de la double nationalité contrairement à leurs homologues iraniens, ivoiriens, sénégalais, marocains, maliens… de quoi être fier du cameroun dans son pays d'acceuil?

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© Camer.be : Hermann Oswald G’nowa

Paru le 23-07-2009 14:10:15